Chantage à la Webcam : que dit la loi ?

19 mai 2017 • franchise


Le chantage à la Webcam consiste à utiliser des images compromettantes d’une personne dans l’optique de lui soutirer de l’argent. Pour obtenir ces photographies ou vidéos, par exemple, le malfaiteur se fait passer pour « une jolie fille », sur un site de rencontres, un tchat ou un réseau social. Après avoir échangé quelques mots, le malfaiteur propose à sa victime une rencontre par Webcams interposées, afin de se soumettre à quelques gestes érotiques. L’escroc enregistre l’échange et menace de le diffuser dans le cas où sa victime refuserait de payer la somme demandée (souvent par mandat cash vers la Côte d’Ivoire ou vers d’autres pays d’Afrique Noire). Quelles sont les peines encourues par les cyber-criminels ? En premier lieu, s’emparer d’informations privées et les diffuser sans l’accord de l’intéressé relève de l’atteinte à la vie privée, qui est puni par un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Il faut d’ailleurs noter que le seul fait d’enregistrer et de conserver l’image compromettante d’une personne (sans autorisation écrite) dans le but de la menacer est passible de 45.000 euros d’amende et d’un an de prison, et ce, même si les documents ne sont pas diffusés. Par ailleurs, l’accès frauduleux aux données personnelles et l’escroquerie sont punis de cinq ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende. Si le malfaiteur poursuit et utilise le chantage, menaçant de diffuser des informations portant atteinte à la victime si elle ne cède pas à sa demande, ce dernier pourra être poursuivi pour tentative de chantage et donc atteinte à la vie privée. Si la victime cède, le chantage est avéré et le maître chanteur encourt cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende. La CNIL prodigue certains conseils en cas de chantage à la Webcam. Il faut savoir que le cyber-escroc utilise les données qu’il trouve sur les réseaux sociaux pour menacer sa victime et/ou lui prouver qu’il est en mesure de faire de « gros dégâts ». Sur Facebook, il est impératif de retirer le malfaiteur de sa liste d’amis (le plus rapidement possible) et de paramétrer son compte de manière à ne rien laisser apparaitre en mode public.